Il y a deux ans, Anaïs a choisi de quitter la capitale pour rejoindre l’homme de sa vie à Grenoble. Un environnement bien plus qualitatif pour cette amoureuse de la nature, installée dans les alentours proches de la ville. Un jardin dérobé derrière une grande porte de ferme, un petit sentier fait des briques de l’ancien four à pain… Anaïs m’ouvre les portes de sa maison-atelier.

Des couleurs plein les yeux

Au milieu des patrons affichés au mur, La Péronelle m’explique qu’elle a choisi de dédier ses créations aux enfants de 0 à 3 ans. La liberté de couleurs permise dans la garde-robe des tout-petits est bien plus importante, avec eux on peut se permettre d’oser plus de choses. 

« Ça amène du soleil dans la vie des gens, on n’est pas tous en gris ! » m’explique Anaïs.

Moi j’aimerais bien que l’on applique le même principe à nos dressing d’adultes ! Pour la peine on va organiser des ColorsParty en journée à Grenoble. Vous êtes partants ?!

Bref, revenons-en à nos moutons !

© La Péronnelle
© La Péronnelle

Une histoire de famille

Anaïs a créé La Péronnelle il y a deux ans, mais c’est d’une histoire de famille qu’est née l’Habilleuse de Chenapans.

Sa mère, et sa grand-mère avant elle, lui ont appris qu’un vêtement n’est pas quelque chose de jetable. Que pour pouvoir être solides et durer dans le temps, ils doivent être d’une finition irréprochable.

Les matériaux sont rigoureusement sélectionnés, les coutures réalisées avec soin… on sent bien qu’on est sur des produits qualitatifs.

Des vêtements “évolutifs”

Mais « durer dans le temps » ça veut également dire pouvoir évoluer avec l’enfant. Oui car le problème avec ces petits êtres, c’est qu’ils grandissent vite.

Chez La Péronnelle, vous ne trouverez pas de boutons pour fermer les pantalons. Une ceinture élastique laisse plus de marge et elle est bien plus confortable.

Et puis en grandissant, les enfants peuvent s’habiller tout seul plus facilement.

Les vêtements ne sont pas cintrés, ce qui ne les empêche pas d’être hyper stylés !

Des vêtement pour faire des bêtises !

Autour d’un thé (MIAM), Anaïs m’explique sa vision artistique et elle me fait bien rire, me rappelant des bêtises d’enfant

« J’ai mis plein de poches, comme ça ils peuvent ramener des cailloux ou des escargots ! ».

Elle tente régulièrement de nouveaux modèles, un peu sur le principe de la sérendipité (*mot compte triple). C’est à dire qu’elle ne sait pas au départ ce que va donner telle forme de jupe ou telle association de matières. Mais elle « aime voir apparaître les choses à la manière d’une sculpture ».

Fournisseurs éthiques et coton BIO !

Côté tissus, Anaïs a fait le choix de fournisseurs éthiques. Elle travaille avec des cotons bio dont l’origine est ultra-contrôlée.

Alors pourquoi c’est bien ? Il faut savoir que le coton non-bio est la culture la plus gourmande en eau. C’est un peu la bête noire en la matière, et c’est grave parce que l’eau est trop précieuse pour être gaspillée dans la consommation textile.

Un coton bio utilise près de 12 fois moins d’eau que son homologue non-bio.

Le label FairTrade des tissus La Péronelle garanti des conditions de travail éthiques aux récoltants et une empreinte écologique la plus basse possible.

Les étapes de tissage et de teinture sont ensuite réalisées en France, puis Anaïs confectionne le tout. Le tissu ne fait pas 36 000 allers/retours et c’est rassurant, une telle traçabilité.

Des petits doigts de fée

D’ailleurs en parlant de confection, j’ai juste halluciné sur le travail d’orfèvre que nécessitent les broderies faites à la main.

C’est environ 1h30 voire 2h pour broder 1m de tissu, du coup pour la petite jupe trop mignonne juste à côté là, c’est environ ½ journée de travail (et je ne compte pas le dessin du modèle, les tests pas toujours réussis, le choix des tissus, etc.). 

Des séries limitées

Cela explique peut-être qu’Anaïs ne veuille pas se lancer dans de grandes séries ; elle s’ennuie de refaire plusieurs fois les mêmes choses et propose donc une collection faite d’éditions limitées. Si vous craquez sur un de ses modèles, c’est le moment de vous lâcher !

© A. Caillot